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Une cartographie sensible de l’identité sonore urbaine à Brest

Cette initiative fait partie des 37 projets soutenus par la Ville de Brest dans le cadre de l’Appel à Projets "Usages du numérique" 2019

Crée en 2004 à Brest, l’association ARASH rassemble 9 membres actifs, Musiciens, Vidéastes, Webmaster et dénombre 20 membres.
Après avoir organisé de nombreux évènements, nous installons en 2011 un studio dédié à la recherche musicale rive droite, quartier Quatre Moulins.
Ce sera le point d’envol de nombreux projets musicaux (NAAB, Connexion XP, Horsloge, KURZ SCHLUSS, OW, …) et de nombreuses collaborations (audioguide Oceanopolis, bande son de spectacle…) un lieu où se croisent expérience, numérique et mutualisation.
Une partie de notre projet sonore actuel est orienté vers la spatialisation, le binaural, la 3D où se côtoient « sciences », Art et perception idéalisée.
Le projet que nous présentons est une cartographie sensible de l’identité sonore urbaine, un espace-­temps où se projette mémoire et paysage, un voyage interactif contemporain.

« Où que nous soyons, ce que nous entendons est majoritairement du bruit.
Quand nous tentons de l’ignorer, cela nous dérange.
Si nous l’écoutons, cela nous fascine. »

John Cage

Une autre manière d’appréhender l’espace et la façon dont nous nous l’approprions.
Brest partition urbaine est un projet de carte interactive qui sera réalisée à partir de la récolte d’échantillons sonores enregistrés en 360° dans la ville.
La carte sera produite pour démontrer l’importance des sons comme composante de
notre rapport aux espaces vécus, visités, traversés et permettra à l’utilisateur de parcourir à son gré la ville ou de suivre des parcours thématiques commentés qui donneront des indications sur les échantillons sonores et les ambiances écoutées.
Grâce à la démocratisation des enregistreurs portables, des démarches collaboratives
deviennent envisageables.
Ainsi, nous envisageons de solliciter la participation du public pour alimenter la base de données des enregistrements sonores urbain.
L’appréhension du paysage sonore soulève deux problèmes. D’une part, la manière de considérer la dimension sonore dans l’environnement a longtemps été négative, car focalisée sur le bruit et la gêne qu’il procure.
D’autre part, du fait de sa nature fondamentalement visuelle, le mode traditionnel de
représentation de l’espace géographique qu’est la cartographie offre un cadre limité pour la prise en compte des manifestations sonores.
Une telle initiative a le mérite de mobiliser la population et de la sensibiliser à son
environnement sonore.
Un intérêt croissant existe pour documenter notre environnement à travers la pratique du field recording, cette démarche d’enregistrement de la réalité acoustique sur le terrain.
Les projets de renseignement des paysages sonores ayant recours aux techniques
multimédia se sont multipliés ces dernières années, particulièrement sur internet.
Les fichiers sonores seront assortis d’éléments de description, tels que notes de terrain, date de la prise de son, nom de son auteur, matériel utilisé, photographie de l’endroit, ou vidéo, conditions météorologiques, etc.
Nous envisageons également l’utilisation de technologie vidéo 360° permettant de « se promener » dans un flux vidéo.
Le choix des lieux de prise de son est généralement déterminé par la mise en résonance de leur pouvoir d’évocation avec le contexte de leur acquisition (souvenirs, voyages, projets artistiques, démarches pédagogiques et de sensibilisation…).
Il est nécessaire d’adopter une approche plus sensible qui envisage le son comme un
révélateur des liens de territorialité entre la société et son espace et évalue le rôle et le potentiel des technologies de l’information comme soutien à la cartographie pour explorer cette thématique.
Cependant, quand le son est au centre des préoccupations, l’interface visuelle est sous-­exploitée. Or, c’est la complémentarité des contenus que le recours aux technologies multimédia favorise qui doit être renforcée pour faire émerger de nouvelles connaissances sur notre environnement.
Ainsi, le rôle de la carte ne doit pas se limiter à celui d’un simple fond de plan offrant une
localisation dans l’espace, mais il doit être envisagé dans sa dimension de révélateur
multithématique.
Les sons véhiculent des informations qui renseignent sur la société, l’espace et le temps.
Cette forme de territorialité reste cependant encore à explorer Si l’accès à ces échantillons a pour effet d’accroître le réalisme de la représentation,
l’exploration de ceux-­ci nécessite cependant une immersion qui s’inscrit dans la durée.

L’ÉQUIPE :

  • David Salaun « DAFF »
    Artiste brestois, vidéaste, connu pour ces nombreuses productions vidéo et mapping live et architecturaux, le couteau suisse de l’image.
    Il apportera son savoir-­faire, sa connaissance et son regard sur la cité par la captation photographique des espaces ainsi qu’une captation vidéo 360°.
  • Fabien André
    Ingénieur du son, Webmaster, adepte de la qualité, il apportera ses connaissances en son et sera en charge de la réalisation de la carte interactive.
    (Idéalement sur une base libre via mapbox et openstreetmap).
  • Alexis Poillot
    Artiste musicien, technicien dans le spectacle, étudiant en art-­thérapie, curieux, passionné. À l’initiative du projet, il s’occupera des captations sonores (360°), du suivi et de l’aboutissement du projet.

LE PUBLIC, acteurs extérieur, collecteurs, toute personne intéressé sans limitation d’âge.
Il est tout à fait envisageable d’organiser des séances collectives de récolte avec un
accompagnement technique…de l’EPAHD à la classe scolaire, le son en 3D est une
expérience sensorielle surprenante.

Synthèse des grandes étapes et planning : Décembre 2019 à Avril 2020
1/ Réalisation de la première collecte / Décembre 2019 / janvier, Février 2020
Parcours zéro (pont de recouvrance, téléphérique, la gare, les capucins…).
2/ Studio, mise en forme sonore et image / Décembre 2019 / janvier, Février 2020
3/ Étude et conception de la carte / Décembre 2019 / janvier, Février 2020
4/ Mise en ligne de la carte / Février 2020
5/ Communication / janvier, Février 2020
Mises-­en place d’une boite a collecte, invitation à participation collaborative
6/ Réalisation des collectes suivantes / Février, Mars 2020
7/ Mise en ligne d’un second et/ou troisième parcours / Avril 2020

Association ARASH (loi 1901)
213 Rue Anatole France
29200 BREST
parametre0@gmail.com

Voir en ligne : https://www.a-brest.net/article2386...

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