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Journal des re-confiné.es n°3 : Pour moi les livres c’est ...
Pour moi les livres c’est le dépaysement. On oublie les tracas du quotidien, on se vide l’esprit. Pour moi lire me rend heureux, me repose. Je m’imagine dans l’histoire.
Lire un livre aux autres permet de rendre une histoire presque " vivante" et interagir avec les lecteurs...
J’adore lire, depuis quelques jours je lis tous les jours et me force à lire un chapitre le soir avant de dormir... et je dors toute ma nuit ...
Quand j’étais petite ma mère ne me lisait pas de livre, ne me racontait pas d’histoires. Je n’ai jamais eu de livres neufs. Après j’ai aimé un peu lire des livres spirituels, la Bible, bien sûr, mais aussi des livres sur la nature, les esprits qui l’habitent, les arbres... J’aime bien les histoires vécues, plus que les romans. Je ne supporte pas les histoires d’amour, ça me fait du mal. J’ai lu et aimé des livres qui racontent des expériences de coma ou au bord de la mort. On m’en avait prêté. C’est pas marrant mais cela peut donner de l’espoir. Les livres sont chers, mais je ne vais pas dans les bibliothèques parce que mes mains ne supportent pas les livres qui ont été lus par des personnes que je ne connais pas, je n’y peux rien c’est ce que je ressens. Des journaux ? Non, je regarde la télé pour les informations. Même ce qui est mis dans la boîte aux lettres je ne le lis pas. J’ai tricoté, et je tricote.
Pour moi les livres sont essentiels. Ils encombrent nos étagères et, même si je ne saurais plus dire exactement ce qu’ils contiennent. Je sais qu’ils sont là et ce que je leur dois. J’ai du mal à m’en séparer, ils m’entourent comme des fétiches, comme autant de cailloux qui ont guidé mon chemin dans la vie. Certains sont de vraies sources. J’ai des auteurs favoris. Quand un livre m’a touché j’essaie d’en lire d’autres du même auteur. Et j’aime les partager avec les amis, ou en offrir.
Les livres font découvrir d’autres vies que la sienne, sont des voyages dans la pensée. Ils peuvent distraire, exciter et satisfaire la curiosité. Ah le plaisir de lire des textes à voix haute, aux enfants ou aux adultes. Quel partage !
Personnellement, enfant je ne lisais pas beaucoup, je ne finissais jamais un livre. J’ai mis du temps avant de trouver les sujets qui m’intéressaient, puis une professeure de français m’a donné le goût de la lecture. Quand on étudiait un livre, le fait de l’expliquer, de décortiquer a fait naître en moi l’envie et m’a permis de mieux comprendre la lecture. Maintenant, je prends du plaisir à lire.
Les livres pour moi servent à apprendre et à se faire plaisir. Tout dépend quel livre on lit. Moi j’aime quand les livres parlent d’histoires vécues cela me donne matière à réfléchir sur ma vie. Le fait que j’ai du mal à écrire ne me donne pas envie de lire. Mais quand un livre m’ intéresse j’ai du mal à le quitter, j’aime aller tout de suite jusqu’au bout du livre.
C’est une énorme chance de pouvoir lire avec facilité et plaisir, d’où l’importance à l’école d’amener les élèves à lire, lire, et encore lire, de manière à ce qu’ils acquièrent cette habileté, une pratique fluide de la lecture et que, ainsi, la lecture devienne aussi plaisir. J’ai rencontré des enfants pour qui la lecture n’était vécue que comme utile pour se débrouiller dans la vie de tous les jours. Le rôle de l’école est crucial. De plus l’acte de lire peut se perdre ou s’effilocher si on ne l’entretient pas ...
Lire est une porte d’entrée vers un ailleurs, qui peut être réel ou imaginaire. Lire amène à découvrir d’autres manières de vivre de penser. Par exemple, quand on est plongé dans un roman on peut s‘identifier aux personnes qui sont dans le livre et cela nous amène à entrevoir la vie différemment, ou quand on lit un essai on confronte et réinterroge ses chemins ses manières de penser de raisonner. Lire bouscule, ouvre.
Je lis toujours plusieurs livres en même temps, des romans, des polars, des essais, des poésies, des bandes dessinées …
La lecture de livres ? Pas tellement. Je ne pense pas à lire, je ne pense pas à aller à la bibiothèque. Pourtant il y a longtemps, à Lyon j’y allais un peu, mais depuis non. J’avais même acheté des livres à France Loisirs, des livres d’Histoire de France surtout. Quand j’étais jeune j’avais lu des livres de la Bibliothèque Verte, "Les compagnons de la Croix Rousse".
J’ai quand même quelques livres à la maison, quatre livres de mon grand-père Henri Béraud, et des livres d’ATD sur le père Joseph. J’en ai lu un peu, et je suis content de les avoir. J’ai aussi des albums d’Asterix. Mais là, en ce moment, je ne pense pas à lire...
Pour moi, les livres sont sources : sources d’information, d’intérêt, d’admiration … mais ils sont aussi bien plus que cela : ils sont surtout une présence, un appel. Dès que je vois un livre, j’ai envie de le prendre dans la main, de le toucher, puis de l’ouvrir avec respect et curiosité.... Alors je regarde l’auteur, la présentation au dos du livre, la table des matières… Inutile de vous dire que, dans une librairie, je passe toujours beaucoup plus de temps que prévu !
Une expérience a marqué ma relation aux livres : la bibliothèque de rue.
Pendant plus de 20 ans, au rythme d’une fois par semaine, avec des équipes différentes mais toujours motivées, j’ai eu la chance de rencontrer des enfants de différents quartiers de Brest, intrigués par ces « drôles de gens » qui arrivent comme ça, un samedi après midi, et s’installent près des balançoires ou toboggans, avec à leurs pieds, éparpillés sur une couverture, beaucoup de livres attrayants (livres en général empruntés aux bibliothèques municipales qui se sont beaucoup intéressées à cette aventure) et aussi des crayons de couleur, des feutres, du papier...
Lire ci-dessous l’ensemble du témoignage sur la bibliothèque de rue à Brest
Souvenir émouvant : un jour, un petit garçon de 4 ans est mort renversé par une voiture. Il venait souvent à la bibliothèque de rue avec sa maman. Alors le samedi suivant, les enfants ont suggéré : « Si on écrivait à sa maman ? » Tous sont d’accord . . . on cherche quoi dire, comment le dire . . . et puis, un des plus grands suggère : « On devrait faire une « Je me souviens . . . » (quelques semaines auparavant, nous avions emprunté ce mode d’expression à un auteur connu pour raconter, je crois, les souvenirs de vacances). Et chacun se met à rédiger, avec gravité, une phrase évoquant un souvenir particulier qu’il garde de ce petit garçon. Vous devinez sans peine l’émotion de la maman.... Ce sont des souvenirs que l’on n’oublie pas.
Voir en ligne : http://www.atd-lirecrire.infini.fr/...