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"Les Belles Histoires de Kerourien" : Ses habitants fêtent ses 50 ans

À propos du projet

Il y a tout juste cinquante ans, Kerourien a été construit afin d’accueillir les Brestois-e-s qui étaient logé-e-s dans des baraques montées sur les ruines de la deuxième guerre mondiale. Depuis, son Histoire est étroitement liée à celle de la ville de Brest. Du 17 au 21 octobre 2018, nous raviverons et célèbrerons cette mémoire de Kerourien et nous rêverons notre quartier pour les trente prochaines années.

Pour cette grande fête de quartier, nous avons imaginé ensemble... Un rassemblement de tous les gens du quartier, un village festif éphémère pour se rapprocher, un chapiteau pour se donner rendez-vous, pour manger, boire un verre, danser, parler ensemble, des odeurs de cuisine, des histoires à se raconter, une semaine pour rassembler… Des spectacles, des tournois sportifs, des jeux, des balades historiques et artistiques, des expositions, des projections, de la chaleur humaine…
Mais surtout un moment pour se retrouver, se raconter le Kerourien d’hier, d’aujourd’hui mais aussi celui de demain, celui qu’il reste à penser, à imaginer et à rêver.

En quoi ce projet est-il singulier et créatif ?

Ce projet est né de la volonté des habitants, structures et associations du quartier, de fêter 50 ans d’histoires chuchotées, criées, racontées, partagées ; 50 ans de vie quotidienne, d’activités, d’initiatives, de projets réalisés ; mais aussi 50 années d’histoires à imaginer, à rêver, à partager, raconter, crier ou chuchoter. Depuis le printemps, les habitants ont déjà démarrés des ateliers de création artistique encadrés par des comédiens, metteurs en scène et danseurs, mettant sur pied diverses propositions alimentées par un travail de collecte de témoignages, d’images couvrant cinquante années de vie à Kerourien. La mémoire du quartier sera ainsi projetée en mapping sur les immeubles de Kerourien, mais aussi jouée, dansée, lue ou criée par ses habitants et ses voisins proches. Quiconque peut se greffer à une équipe organisatrice, qu’il s’intéresse à la cuisine, à la musique, ou même à l’aspect logistique important à l’organisation d’une fête, et participer aux plénière, réunion mensuelle permettant à tout le monde de se retrouver, donner son avis ou proposer de nouvelles initiatives. La mixité sociale du quartier sera fêtée et célébrée, ses talents révélés.

Quelle est la plus-value sociale du projet ?

Quel meilleur moment pour se retrouver qu’un anniversaire ? Quelle meilleure façon de se rassembler qu’une fête de quartier ? Plus qu’une célébration du quartier, « Les Belles Histoires de Kerourien » est un moment de réflexion autant qu’il est un temps de rassemblement. Se retrouver tous ensemble autour d’un repas, échanger sur des questions de société durant des agoras, rire par les jeux, les spectacles puis tous danser sur les mêmes rythmes, ceux qui font bouger le quartier depuis déjà 50 années et les feront danser pour celles qui sont à venir. De nouvelles initiatives venant des habitants naitrons de ces échanges, de ces rencontres, qu’ils y habitent depuis la fondation de ses logements, qu’ils soient nouveaux venus, d’ici, de là-bas ou de par-là.

Quel est le potentiel de déploiement de cette initiative ?

Par cet événement, nous souhaitons poser les première pierres d’une réflexion sur les années à venir à Kerourien, rassembler ses habitants et leurs voisins et inciter de nouvelles initiatives venants de leur part, ceux qui font vivre le quartier aujourd’hui comme demain.
Quel a été le facteur déclenchant de ce projet ?
Les 50 ans de la destruction des baraques du polygone, du point du jour et leurs alentours. Les 50 ans de la construction de Kerourien et ses alentours. La disparition de ses vaches… Mais surtout une réelle volonté de ses habitant de sortir Kerourien de son image, de son quartier, de la stigmatisation médiatique qui l’entoure, de montrer ses habitants tel qu’ils sont et non pas tel que les autres pensent qu’ils doivent être.

Singularité du quartier, histoire du quartier

L’histoire du quartier est intimement liée à celle de Brest, depuis un exode par les bombes, jusqu’à nouvel exode vers d’autres quartiers par la reconstruction. Les baraques remplacées par les immeubles, les cultures qui se mélangent et qui s’assemblent

Quel est le modèle économique de ce projet ?

L’entraide et la transparence budgétaire entre structures, association, habitants et quiconque souhaite s’investir dans la fête (bénévole, attendant, participant, organisateur). Tout le monde a accès au budget de la fête, qu’il soit organisateur, bénévole ou simple passant. La participation et l’investissement des habitants du quartier mais aussi de ces structures et associations (Une proposition des habitants du quartier de Kerourien / Centre Social Couleur Quartier / Le théâtre du Grain / Prévention Spécialisée Don Bosco / C.S.F. / G.P.A.S. / Le Maquis / ICEO / École Jean de la Fontaine / Quartiers Libres TV Brest / Halte-garderie de Kerourien / La médiathèques des Quatre Moulins / Maison pour tous de Saint-Pierre / Collectif CRIC / La Carène / Radio U / ... Avec le soutien de la ville de Brest, Brest Métropole Habitat et du projet CoCliServ). La quasi-totalité de la fête est gratuite, une grande partie du matériel est mise à notre disposition par le biais de divers partenariats. Les habitants sont les acteurs de la fête (par leur investissement, leur participation aux ateliers de création artistique, aux plénière libres d’accès organisées une fois par mois pour prendre toute décision en commun) mais aussi ceux qui sont fêtés. Ces cinq jours de célébrations leurs appartiennent.

https://www.theatredugrain.com/PRESENTATION-243
https://www.facebook.com/50ansKerourien/
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSf24Z5-hc_1yeSJ1rorJElgSyY8bc1xJFeGlVa2-zGE3Ugdcw/viewform (formulaire d’inscription destiné à tous ceux qui souhaitent se joindre à nous et donner de son temps durant la fête)

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