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Un rond-point jardiné et animé par les habitant(e)s en plein centre-ville de Brest

Le Rond de Jardin

Une fiche d’expérience reprise du suite Biodiville un site sous licence Creative commons by sa nc

Initiative d’habitantes, reprise ensuite par une association, Vert le Jardin, puis Patronage Laïque Municipal

Description

Un groupe d’habitants a décidé en 2007 de prendre en charge le fleurissement d’un rond point situé Place Nicolas Appert dans le quartier de Kerigonan/St Martin, en centre-ville de Brest.

Le rond-point a 8 mètres de diamètre, il est planté de deux magnifiques tilleuls et de pelouse avec un banc de granite sur une moitié. L’autre moitié est occupée par le jardin des habitants.

Le jardin comprend 7 parcelles :

- La première est pédagogique : quelques légumes, des plantes aromatiques
- La seconde est en priorité pour les grimpantes (deux rosiers Arielle Dombasle) mais on y trouve aussi un pommier d’ornement.
- La troisième est la parcelle rose avec outre les rosiers, des pivoines, anémones du Japon, phlox et armeria maritima.
- La quatrième est la parcelle blanche avec des marguerites, de l’ail, des érigérons et des lithospermum.
- La cinquième est réservée aux insectes, c’est une friche.
- La sixième est jaune, avec deux rosiers et des hélianthus et rudbeckias.
- La dernière est bleue de lavandes, scilles du Pérou, myosotis, asters et agapanthes. La bordure est une ligne d’artichauts.

En 2010, le Rond de Jardin est devenu le 32ème jardin partagé de Brest.

Depuis, les habitants font annuellement l’apéritif de la fête de quartier sur "le Rond", des séances de jardinage collectif sont proposées et des visites du jardin ont lieu lors d’évènements divers comme par exemple en 2015 l’opération "Bienvenue dans mon Jardin ".

Objectifs

Améliorer le cadre de vie de notre quartier tout en créant du lien social.

Bilan

Une réussite ! Le jardin a 7 ans, il est de plus en plus beau. Il fait de plus en plus parler toutes les générations, tous les milieux sociaux.

Difficultés, solutions, conseils

  • Une autorisation d’utiliser le rond-point difficile à obtenir

En décembre 2008 nous avons décidé de prendre notre "environnement " en main : nous avons défriché une partie du rond-point couvert de lierre et de crottes et nous avons planté un panneau "non aux crottes oui aux fleurs" au milieu d’un petit jardin fait de gros galets et de plantes aux couleurs très vives et achetées en jardinerie et entouré d’un grillage. Cela se passait un dimanche.

Le mardi suivant, nous avons retrouvé tout (même les galets) dans la benne qui stationnait non loin de là pour des travaux…

Le service des Espaces Verts n’avait pas apprécié.

Avec le service de la Proximité nous avons commencé les négociations.

Elles ont duré jusqu’en juin où la municipalité, nous mettant à l’épreuve, nous a donné l’autorisation de faire pousser des choses sur la moitié du rond point. Il était déjà tard dans la saison des semis, nous avons semé une prairie fleurie (très réussie).

L’année suivante nous avons dessiné notre jardin…

et la municipalité nous a offert l’autre moitié, que nous avons refusée !

Sur la seconde moitié, il y a de la pelouse entretenue par les Espaces Verts et 2 grands tilleuls sous lesquels il eut été difficile de jardiner. Le contraste pelouse/jardin met en valeur le jardin. Nous avons installé un banc de granite sur la pelouse. La ville ne s’en est pas plainte. Les habitants apprécient.

Autres difficultés rencontrées et solutions pour y remédier

  • Beaucoup de vandalisme (destructions gratuites, vols) qui semble s’atténuer avec le temps et lorsque le jardin est bien entretenu.

Solution(s) : augmenter sa présence, ne jamais baisser les bras, réparer de suite, toujours montrer le jardin au meilleur de sa forme.

  • Stationnement autorisé autour du rond-point.

Solution(s) : chercher des plantes qui font de l’effet en hauteur : plantation de pommiers (variétés locales et anciennes - cela plaît aux seniors), de rosiers grimpants, de plantes hautes.

  • Manque de participants malgré la proximité d’habitants HLM.

Solution(s) : développement des séances de jardinage collectif, nécessité d’une plus grande communication.

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