Laboscop
Laboratoire de recherche-action-formation de la scop Chrysalide
À propos du projet
Le Laboscop est le laboratoire de recherche-action-formation développé au sein de la coopérative d’activités et d’emploi (CAE) Chrysalide, située dans le département du Finistère, en France.
Il regroupe des entrepreneur-e-s salarié-e-s de la coopérative aux métiers et compétences multiples, qui partagent les valeurs de l’économie sociale et solidaire et se reconnaissent en démarche de recherche.
Les membres du Laboscop développent, en lien avec leurs activités professionnelles, de la recherche, de la R & D, de la co-formation, permettant de produire de la connaissance scientifique, de nouveaux produits et services, de nouvelles compétences ainsi qu’une analyse réflexive sur leur propre pratique professionnelle et le fonctionnement de la coopérative. L’organisation singulière du Laboscop est propice aux démarches d’innovation, qu’elle soit technique, culturelle, sociale et/ou artistique.
En quoi ce projet est-il singulier et créatif ?
Ce projet est singulier et créatif sur 2 plans :
1 - Le plan des CAE.
Si des groupes d’entrepreneurs-salariés se forment dans les CAE françaises, il s’agit ici de la création d’un véritable département de recherche & développement (R&D), bénéficiant tant aux activités individuelles des entrepreneurs qu’au projet collectif de la coopérative.
2- Le plan des laboratoires de recherche.
Le Laboscop se différencie tant des laboratoires académiques que de ceux privés, par la composition de ses membres et sa gouvernance :
A- tous les métiers peuvent être représentés dans le Laboscop. Les projets développés sont innovants car ils résultent de rencontres improbables et de complémentarités inattendues.
B- les membres du Laboscop entretiennent des relations égalitaires, quels que soient leurs métiers. Ils ont à cœur d’expérimenter une gouvernance en cohérence avec les valeurs de l’ESS.
Quelle est la plus-value sociale du projet ?
La plus-value sociale du Laboscop est double :
1 - Plus-value pour l’activité individuelle des entrepreneurs-salariés de la Scop, qui bénéficient d’un laboratoire de R&D, de surcroît en cohérence avec les valeurs de l’ESS.
2 -Plus-value pour les clients du Laboscop qui, quel que soit leur statut (entreprises individuelles, petites associations, etc.) peuvent bénéficier d’un service de R&D. Il s’agit de démocratiser les services de R&D respectueux des valeurs de l’ESS.
Quel est le potentiel de déploiement de cette initiative ?
Le potentiel de déploiement de cette initiative est large, lié à l’organisation singulière des CAE. Cette organisation du travail innovante permet une diversité des métiers des membres, une gouvernance égalitaire et donc un potentiel d’innovation. Cette initiative pourrait être essaimée aux autres CAE. Elle permet aussi de positionner l’ESS et ses acteurs sur le terrain de l’innovation technologique qui se réfère la plupart du temps au modèle de l’économie capitaliste classique et à sa gouvernance hiérarchique. Il s’agit de promouvoir, dans le monde de l’innovation, des innovations dites sociales.
Quel a été le facteur déclenchant de ce projet ?
2 facteurs déclenchants peuvent être identifiés :
Le 1er facteur déclenchant du projet est la présence, au sein de la CAE, d’entrepreneurs-salariés titulaires d’un doctorat universitaire et souhaitant pratiquer leur métier de chercheur dans un environnement différent de celui académique ou des entreprises classiques, c’est à dire dans un environnement en lien avec les valeurs de la coopération et plus largement de l’économie sociale et solidaire.
Le 2ème facteur déclenchant est l’envie, pour des entrepreneurs de la coopérative aux métiers très divers, de s’investir dans le projet, se reconnaissant "en recherche", dans leurs pratiques professionnelles.
Quel est le modèle économique de ce projet ?
Le modèle économique de ce projet est celui de l’entrepreneuriat coopératif, et plus particulièrement celui des coopératives d’activités et d’emploi, spécificité française née il y a une quinzaine d’années...
Références