Depuis 2003, chaque année scolaire, 10 à 15 jeunes en rejet de l’institution scolaire et une quinzaine de personnes âgées s’investissent dans cette action « intergener@tions ».
Dans un premier temps, les élèves sont formés à l’utilisation réfléchie d’Internet, et sont sensibilisés à la posture de formateur. Ensuite, ils se rendent chaque semaine (deux séances de 45 minutes) dans une résidence de personnes âgées pour initier les résidents (moyenne d’âge 80-85 ans) et d’autres personnes âgées du quartier à l’informatique et à Internet. A chaque séance, un élève intervient auprès d’une ou quatre personnes âgées et s’adapte aux souhaits, possibilités des personnes qui lui sont confiées : visites de sites, utilisation du clavier et de la souris, courrier électronique, traitement de texte, écriture sur le blog ouvert pour le projet, réseaux sociaux, jeux ....
Mis en situation de professeur, d’accompagnateur patient de personnes très âgées, ces jeunes peu à l’aise avec les cours et le collège reprennent confiance en eux et prennent plaisir à ces temps de rencontre avec les personnes de la résidence. Et depuis le démarrage de ce projet une centaine d’élèves a participé et il n’y a pas eu un refus (et pourtant les élèves accueillis en classe relais savent refuser. ..).
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Intergener@tions, la rencontre
À propos du projet
En quoi ce projet est-il singulier et créatif ?
Au départ la mise en place du projet intergener@tions était un peu un défi : d’une part faire se rencontrer deux mondes qui ne se côtoient sans doute jamais, même pas par les hasards de la vie, d’autre part reconnaître un savoir à des jeunes qui ont une image dégradée d’eux-mêmes et sont dans la destruction ou le refus car ils ne se pensent pas capables de construire, et proposer à des personnes âgées de faire de nouveaux apprentissages alors qu’elles estiment à leur âge ne plus en être capable. Et enfin de confier à ces deux publics une mission (les jeunes ont un rôle de formateur, les vieux participent à l’éducation), donc d’avoir une utilité sociale réelle. Or dès la première séance, la rencontre s’est produite : écoute, tolérance face aux différences, respect. Et chaque année avec des groupes différents, et de nouvelles activités la même relation d’écoute s’établit.
Quelle est la plus-value sociale du projet ?
Ce projet a sans doute facilité l’entrée de l’outil internet et du multimédia dans la résidence.
Il permet aux acteurs du projet de s’ouvrir, se décentrer de leurs difficultés, sortir de leur monde, comprendre le fonctionnement de l’autre, réaliser des démarches inhabituelles. Les relations créées permettent de vivre la notion de société, et d’atténuer le sentiment d’exclusion.
Quel est le potentiel de déploiement de cette initiative ?
La réalisation de deux reportages vidéo permet de percevoir la qualité des liens qui se tissent entre les deux publics, de montrer que cette action fonctionne même si au départ cela peut paraître étonnant et donc d’oser entreprendre ces types de rencontres et d’échanges. (Ils peuvent être envoyés sur demande)
La mise en oeuvre de ce projet n’est pas complexe, collaboration, proximité, régularité et engagement dans le temps sont des paramètres incontournables.
Quel a été le facteur déclenchant de ce projet ?
Une envie de Monique de faire .ien entre jeunes et personnes très agées qui redonnent confiance en soir
L’opportunité d’un soutien de la ville et le partenariat avec Aude de l’association Infini.
Quel est le modèle économique de ce projet ?
Une autre façon de faire, des partenariats (ville, résidence de personnes âgées, jean-luc Roudaut,, ) renouvelé d’année en année
Références
http://www.intergenerations.infini.fr
Source : PapyCamp : Page Comptoir Numérique, CC : http://bit.ly/A6MZrf
la recette libre d’Intergener@tion par Collporterre : http://wiki.a-brest.net/index.php/Interg%C3%A9n%C3%A9r@tions
la vidéo 2013 : http://tinyurl.com/pamgpug