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Découverte des métiers de la métallurgie

À propos du projet

La caisse à Clous accueille pour des stages d’une semaine des jeunes désirant découvrir les métiers de la métallurgie avant de s’engager dans une formation.
Pour cela, elle travaille en réseau avec de nombreux partenaires locaux : GRETA, AFPA, AFPI, association Don Bosco, collèges brestois, et des alentours, l’ADAPT, le CLPS, les missions locales et Pôle Emploi, le service coordination jeunesse de la ville de Brest.

En quoi ce projet est-il singulier et créatif ?

Elle reçoit surtout le soutien d’une vingtaine de bénévoles qui encadrent au quotidien ces ateliers de découverte. Ainsi se recrée un lien intergénérationnel tel qu’on pouvait le rencontrer sur les chantiers de construction et de réparation navale et qu’on appelait le « matelotage ».
Le lundi, les jeunes démarrent sur une journée de soudure, métier en tension pour lequel de nombreuses opportunités de formation et de travail existent. Christian le bénévole fidèle au poste depuis le démarrage de l’activité leur explique toutes les facettes du métier et les techniques nécessaires (ce qu’on nomme les « licences » dans le jargon). C’est le moment de réaliser quelques cordons de soudure. Au cours de la semaine d’autres soudeurs et tôliers vont se relayer pour permettre au jeune de réaliser un dé en métal et continuer à s’exercer au poste de soudure.
Deux fois par an des jeunes repérés par les coordinateurs jeunesse de la ville viennent aussi sur une semaine découvrir les métiers. A cette occasion ils réalisent une lampe bois et métal qu’ils ont dessinée eux-mêmes. En plus des métiers précédemment cités, ils ont donc l’occasion de faire un peu de menuiserie et d’électricité. Et pour favoriser l’échange, tous et toutes (le métier de soudeur attire de plus en plus de jeunes femmes), bénévoles et stagiaires, mangent ensemble le midi au resto ouvrier du coin.
Autre métier que peuvent venir découvrir les jeunes avant de s’engager : la mécanique, toujours en doublure avec les bénévoles mobilisés sur cette action (voir projet "Atelier réparation de voitures"). En cours d’étude : un module pour présenter l’électromécanique.

Quelle est la plus-value sociale du projet ?

Cet échange permet aux jeunes de redécouvrir des métiers qui ont été dévalorisés du fait des grosses restructurations que le port de Brest a connues suite à l’arrêt de la construction navale. Ces métiers avec les énergies renouvelables, la réparation navale à nouveau en expansion, le marché de l’agroalimentaire toujours important en Bretagne, sont aujourd’hui recherchés sur le marché du travail.

Le seul vrai bémol c’est la capacité des entreprises à ouvrir davantage leurs portes à ces jeunes, notamment les mineurs.

Quel est le potentiel de déploiement de cette initiative ?

Ce type d’accueil existe déjà ailleurs pour la découverte des métiers manuels avec l’association « l’outil en main » présente dans la région de Rennes par exemple.

Quel a été le facteur déclenchant de ce projet ?

Le projet s’est créé autour de personnes en retraite ou départ anticipé amiante qui souhaitaient valoriser les métiers qu’ils ont pratiqués. Ces métiers coexistaient sur de grands chantiers où les valeurs de solidarité, de luttes sociales, du travail bien fait cohabitaient et leur donnaient du sens. Car ces métiers restent quand même difficiles, et les luttes pour améliorer les conditions de travail sont toujours nécessaires. Tout cela contribue à préserver le modèle d’une classe ouvrière consciente et solidaire.

Quel est le modèle économique de ce projet ?

Bénévoles + subventions + adhésions + prêt du local (ancienne entreprise du port désaffectée) par Brest Métropole
Pour mener cette action régulière auprès des jeunes, la Caisse à Clous est subventionnée par la ville de Brest, Brest Métropole, Le conseil départemental du Finistère, BNP Paribas et la Fondation A2I.

Références


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