FIL est un laboratoire d’ingénierie architecturale et urbaine à haute valeur sociale ajoutée.
FIL est composé de deux entités, l’association Collectif FIL et l’agence d’architecture et d’urbanisme Atelier FIL, regroupant des professionnels de l’architecture, de l’urbanisme, du design, de la géographie ou du paysage.
FIL souhaite via cette double structure participer à la transformation des milieux de vie, de manière itérative, partagée, et frugale dans des projets de maitrise d’oeuvre, de maitrise d’usage ou d’assistance à maitrise d’ouvrage. Attaché au retour du terrain comme matière d’analyse et de conception, Fil met en place des processus de recherche/action pour tester ses hypothèses et outils théoriques « en situation ».
FIL est né du projet de la Nizanerie qui proposait de co-concevoir un espace public avec les habitants sur l’île de Nantes, et du projet Permaculture lauréat runner-up d’Europan 12 pour une réhabilitation frugale et partagée du quartier de Preux à Saint-Herblain.
Aujourd’hui, FIL réalise des projets de sensibilisation, d’aide à la programmation, de conception et d’aménagement dans des méthodologies de projet alliant participation citoyenne et démarche de ré-emploi de matériaux.
Accueil > Innovations > FIL, Collectif & Atelier

FIL, Collectif & Atelier
À propos du projet
En quoi ce projet est-il singulier et créatif ?
FIL est un projet singulier de par l’articulation de sa double structure qui permet d’introduire de l’expérimentation et de l’ingénierie sociale dans des projets d’aménagement, tout en proposant un nouveau modèle de gouvernance et de structuration des agences d’architecture et d’urbanisme traditionnelles. Il est aussi singulier par la méthode de travail qu’il propose : une démarche de recherche-action par l’immersion de ses membres dans les milieux cibles de projets, en privilégiant une démarche participative et de concertation dès l’amorce du projet.
Une des signatures de FIL est la préfiguration d’usages : le collectif teste les valeurs de son projet en situation.
FIL est un projet pluridisciplinaire regroupant des professionnels créatifs de l’élaboration urbaine.
Les projets de FIL sont également créatifs au sens où ils s’attachent à être contextuels, adaptables, appropriables et réalisables par le plus grand nombre.
Quelle est la plus-value sociale du projet ?
Sans aucun doute la démarche participative. FIL n’agit pas sans concertation avec les publics, et ce de tous horizons. La jeunesse et le déterminisme de ses membres appuie la quête du bien social dans l’écriture des projets.
Si les ateliers participatifs impliquent le plus souvent les futurs usagers dans l’élaboration du projet dont ils seront ensuite les bénéficiaires, les projets de FIL permettent également aux commanditaires, techniciens et autres partenaires engagés de se sensibiliser et de se former à des pratiques participatives de projet.
FIL propose son expertise pour faire d’un projet une aventure collective, une plate-forme d’échanges et de construction partagée.
Quel est le potentiel de déploiement de cette initiative ?
FIL répond à des besoins de changement dans les pratiques de la construction actuelle : une maitrise des usages, des investissements moindres et la mise en réseau de partenaires locaux pour de projets portés par des citoyens, des maitres d’ouvrages publics ou privés.
FIL soutient les initiatives citoyennes et propose une démarche complémentaire novatrice aux méthodes institutionnelles et traditionnelles de la fabrique de la ville. Par l’itération, FIL investit des temporalités nouvelles dans l’aménagement urbain, laissant ses projets flexibles aux souhaits cumulés et aux phénomènes sociologiques inhérents à la ville.
Les politiques publiques commencent à être particulièrement sensibles aux enjeux de démarches participatives dans le diagnostic et l’aménagement de leur territoire. De nouveaux marchés sont à saisir pour les professionnels de l’aménagement, mais également à créer par la prise d’initiatives et la sensibilisation des acteurs de la construction.
Quel a été le facteur déclenchant de ce projet ?
Deux projets majeurs sont les éléments déclencheurs de cette aventure.
Au printemps 2013, l’organisme EUROPAN lance un concours d’idée à l’attention des jeunes architectes ayant pour objet la réhabilitation du quartier de Preux à Saint-Herblain. FIL propose une étude de ville adaptable, prenant en compte la multiplicité et la complexité urbaine ; selon sa temporalité, ses acteurs et son espace. Le projet de Permaculture est initié, composant avec « l’invisible dans une ville », respectueux de l’écologie, du paysage et de la position de l’être dans son espace. Suite au concours, FIL planche sur l’étude de faisabilité, tournant les contraintes d’urgence et de frugalité financière en une signature opérationnelle de FIL.
Conjointement, au début de l’année 2013, le projet de la Nizanerie émerge, lieu en déshérence connu des membres du collectif, l’espace tiers de la rue Paul Nizan devient le laboratoire expérimental des usagers du quartier. FIL propose l’apparition d’un espace « lieu du faire, lieu ressource et lieu relais », répondant à la demande en développement d’accueil et d’animation sur l’espace public ciblé..
L’espace originellement traversier s’avère un point focal du quartier, lieu des débats et implications citoyens autour du jardin et du vivre-ensemble. La Nizanerie, du nom de la rue Paul Nizan, perdure encore en tant que lieu, devenue aujourd’hui une association de quartier.
Quel est le modèle économique de ce projet ?
FIL, en tant que jeune structure, compte aujourd’hui deux salariés dans chacune de ses entités, Collectif et Atelier, et travaille actuellement à définir son modèle économique de pérennisation.
A ce jour, le collectif FIL fonctionne pour 45% de son chiffre d’affaire sur de la prestation et de la subvention au projet, 45% d’aides pour les contrats aidés de ses deux employés, et 10% d’autofinancement. L’activité bénévole de l’association représente les deux tiers de l’activité globale de celle-ci.
L’Atelier FIL, quant à lui, est financé à 90% via des prestations de services, et 10% d’aides pour les contrats aidés de ses salariés.