Accueil > Contributions > REPORTAGE : La ktha compagnie installe sa machine aux Ateliers des Capucins (...)

REPORTAGE : La ktha compagnie installe sa machine aux Ateliers des Capucins !

Du 4 au 14 février 2020, une machine supplémentaire s’est installée Place des Machines aux Ateliers des Capucins : le gradin mobile de la ktha compagnie.


"C’est une histoire vraie."

L’histoire que nous raconte la ktha compagnie est ancrée dans le réel. Ancrée sur la place des Machines, au milieu des trottinettes, des assistantes maternelles, de l’installation du canot de l’Empereur, des agents de sécurité et des passant·e·s : ancrée au milieu de la ville.


14h32 : tous les après-midis, les spectateur·rice·s sont invité·e·s à prendre place dans le gradin pour assister à la répétition. Parfois des filages, parfois des consignes sur des intentions très précises... On est au cœur du travail de la compagnie !

Un jeu de regards se met en place. Curieux, doux, confiants, mais aussi transperçants : on a pas l’habitude d’être regardé avec autant d’intensité.


Doucement, presque imperceptiblement, le gradin se met en mouvement. À la manivelle, comme au jeu, les comédien·ne·s se relaient.

Au début de la semaine, un léger tremblement, comme un roulis, se fait sentir... À force de cogitations et de tentatives ("on a tiré des sangles à l’intérieur de la structure pour tout serrer à bloc"), l’équipe de la ktha trouve la solution et la rotation du gradin retrouve sa fluidité.


Instant puissant en compagnie des résidents de l’EHPAD René Fortin. Le texte se poursuit, les yeux de Yoli sont plongés dans ceux de Denise : "Pourquoi tu demandes son nom à quelqu’un qui meurt ? Est-ce que c’est important ?"


Nicolas, metteur en scène de la ktha, présente tous les après midi le spectacle aux publics présents :
"Pour Demain arrive, nous avons 10 semaines de travail en tout. Le Fourneau nous accueille pour les 6e et 7e semaines : nous avons bien avancé, mais c’est loin d’être abouti. Ce que vous allez voir est un moment de répétition, pas une représentation. Pour faire simple, votre présence nous est précieuse, mais nous ne sommes pas là pour vous, nous sommes là avant tout pour nous."

Sur le gradin, carnet et crayon en main, Nicolas coordonne les répétitions.


"Je me regarde dans le miroir et je souris. Est-ce que tu te souris, toi ?"
Parfois à moins d’un mètre du gradin, parfois au lointain sur la Place des Machines, les comédien·ne·s se jouent de la distance pour ajuster leur diction, le volume de leur voix, la façon dont ils nous racontent l’histoire...


"Un jour, j’ai arrêté de regarder des séries. Les séries, elles étaient biens, mais ma vie, non." Une histoire pleine de moments de vie, simples et forts à la fois...


Encore 3 semaines de travail pour Marie-Julie, Suzanne, Laetitia, Guillaume, Yoli et Nicolas, avant la première en mai aux Turbulentes, festival organisé par le CNAREP Le Boulon à Vieux-Condé !

Voir en ligne : https://www.lesreportagesdufourneau...

À la une