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Les propositions de l’atelier contributif "Economie collaborative"

Près de cent personnes ont participé samedi 24 janvier à Brest à 8 ateliers autour d’une vingtaine d’animateurs sur La société face à la métamorphose numérique en reprenant la méthodologie contributive de Nod-A proposée par le CN Num.

Retour de l’atelier : Économie collaborative

Économie collaborative : retour sur les enjeux

La révolution numérique bouleverse les marchés et les modèles économiques en transformant la relation des entreprises et de leurs clients et en permettant aux utilisateurs d’organiser entre eux des transactions, monétaires ou non monétaires. Le web participe à faire tomber la séparation historique entre producteur et consommateur, entre le créateur et son public, et entre professionnels et amateurs. Il a aussi suscité la création de nombreuses plateformes dédiées à la vente, au troc, à la location, au financement, ou au don entre pairs. Certaines rencontrent déjà un fort succès commercial, à l’image de Blablacar, LeBonCoin ou AirBnB. Des acteurs économiques plus installés ont saisi ce potentiel et, comme Wal-Mart, Citroën ou Castorama, cherchent à donner une place plus importante à l’interaction entre pairs dans leurs modèles de création de valeur.
Économie collaborative : rappel des enjeux

L’économie collaborative semble stimuler le micro-entrepreneuriat dans le grand public et offre de nouvelles perspectives dans un contexte de stagnation économique. Mais elle est également accusée de concurrencer de manière déloyale les acteurs historiques (hôteliers, taxis…), d’ignorer certaines régulations historiques, voire de redévelopper une économie “grise”.
La France n’est pas le seul pays à s’interroger sur les conséquences de l’économie collaborative en matière de concurrence, protection sociale, fiscalité, ou encore de sécurité des consommateurs.

Pour ne pas avoir à “micro-réguler” chaque acteur et chaque secteur, un cadre semble nécessaire pour instaurer un compromis viable entre anciens et nouveaux acteurs. Un tel cadre est-il possible au regard de la diversité des pratiques et des problématiques ?

Quels dispositifs pour réguler sans brider le développement de l’économie collaborative ?

Propositions des participants

Retour sur les 3 défis et 3 propositions formulés par les participants du groupe.

Défi 1 : Des risques d’inégalités

L’économie collaborative peut être perçue comme une source d’inégalités territoriales et sociales. En effet, l’accès au numérique dans certains territoires ruraux peut rendre l’utilisation de ces services difficiles, de même la densité de population sur certains territoires rend difficile le développement et la pérennisation d’offres de services collaboratifs.

Par ailleurs, on constate que cette économie collaborative ne touche pas tous les publics au risque d’exclure une partie de la population.

Proposition 1 : Soutenir les actions de sensibilisations

Les pouvoirs publics doivent soutenir des actions de sensibilisations aux pratiques d’économie de partage comprises comme des pratiques collaboratives non lucratives, dans les territoires et auprès de différents publics, au même tître qu’ils soutiennent la promotion des pratiques associatives


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Défi 2 : Comment réguler et protéger

Beaucoup de pratiques collaboratives n’ont pas de cadre juridique défini. Ce flou juridique est ressenti par les partis prenantes comme des risques potentiels face aux questions de responsabilités, d’assurance... Un cadre juridique permettrait de protéger à la fois les usagers consommateurs et les organisateurs, créateurs, porteurs de projets.

La régulation permettrait de differencier les activités lucratives et non lucratives, de répondre aux risques de concurence déloyale et de soutenir le développement d’économie de partage et responsable.

Proposition 2 : Donner un cadre législatif

Dans le cadre de cette loi, il serait intéressant d’inscrire les champs de responsabilité des différentes parties prenantes


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Défi 3 : Définir le périmètre ?

L’économie collaborative nous semblait un terme peu pertinent et englober trop de projets différents.
Différencier l’économie marchande de l’économie non marchande que l’on appellerait l’économie de partage avec un besoin de connaissance du secteur et de transparence des pratiques.

Proposition 3 : Mise en place d’un certification

Mettre en place une certification "économie de partage", dans le but de favoriser une économie plus responsable.

4 critères nous semblent intéressants à retenir :

  • But ou objet commun, finalité commune
  • Le premier objectif n’est pas la vente
  • Absence ou faiblesse d’une offre identique ou similaire dans l’économie marchande
  • Bénéfices financiers non répartis entre eux les membres


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Retrouvez l’article de synthèse qui reprend les propositions des 8 ateliers contributifs.

Ces rencontres étaient organisées par la Ville de Brest, Brest métropole, en partenariat avec l’Université de Bretagne Occidentale et la Cantine numérique brestoise. dans le cadre de la concertation nationale sur le numérique.

Merci aux animateurs de l’atelier : Noa Soudé (Adess), Nathalie Chaline (ville de Brest)

Voir en ligne : http://www.a-brest.net/article17167.html

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