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La participation au cœur du fonctionnement de la MJC de Bréquigny à Rennes

Rencontre avec Aurélie Gardair, directrice de la structure

Dans le cadre de l’enseignement sur les démarches participatives du Master 2 ESS Analyse de Projet et Développement Durable, nous sommes allées à la rencontre de la directrice de la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) de Bréquigny. L’objectif de cette rencontre était de connaître l’utilisation d’outils et techniques participatives au sein de la structure, lieu de loisirs et de culture ou des activités sont proposées par l’équipe de professionnels et les bénévoles, mais également lieu de rencontre laissant place au développement d’initiatives par les habitants.

Une démarche participative, qu’est-ce que c’est ?

C’est une des premières questions que nous avons posées à Aurélie Gardair. Pour elle il s’agit de “Faire en sorte que les citoyens s’approprient le fonctionnement de la cité à travers l’implication dans des structures ou des formes non structurées pour faire vivre un lieu d’habitation, de vie et en être partie prenante.”
Celle-ci nous a ensuite présenté les activités en lien avec la structure ayant émergées de démarches participatives.

Le P’tit Sel de Bréquigny

Aurélie Gardair nous a d’abord présenté le “P’tit Sel de Bréquigny”, SEL qui signifie “Système d’Echange Local”. Il s’agit d’un collectif essentiellement composé d’habitants du quartier, qui cherchent à mettre en place des événements permettant à des volontaires de venir échanger leurs savoirs sur diverses thématiques. Dans ces projets, la MJC joue un rôle d’accompagnement, grâce aux interventions d’une animatrice en charge de l’animation locale et de la vie de quartier. Cette dernière permet d’impulser le projet sur le long terme, d’assurer sa pérennité et de mettre en lien les diverses idées des habitants locaux.
Ce collectif répond bel et bien à une démarche participative puisque bien que le rôle de l’animatrice dans la coordination du P’tit Sel a pris de moins en moins d’importance, jusqu’à ce qu’elle devienne simple facilitatrice. La création du P’tit Sel de Bréquigny a d’ailleurs été impulsé par des habitants dans le cadre de l’appel à projet pour le budget participatif de la Ville de Rennes.
Cela est également le cas pour la Cabane à dons qui se trouve à l’extérieur de la MJC et qui est a également été porté par des habitants dans le cadre du budget participatif. La MJC soutient le projet, notamment en participant aux frais d’assurance de la cabane, mais n’est absolument pas partie prenante dans la gestion du dispositif.

Les Espaces Nomades

Les Espaces Nomades sont une autre forme de démarche participative impulsée par la MJC, mais entretenue par les habitants eux mêmes. Ces derniers permettent aux habitants de s’accorder au moins une fois par mois un temps d’échange où s’organisent des soirées à thèmes, généralement sur un pays ou une région du monde, et propose un repas et une animation en lien avec ce thème. (lectures, concerts, etc.)
Dans ce cas ci, c’est un.e animateur.trice de la MJC qui a impulsé.e et lancé.e le projet, que les habitants ont très vite su s’approprier. Selon Aurélie Gardair, aujourd’hui, le rôle de l’animatrice en question a évolué vers celui de facilitatrice. En effet, les habitants se sont désormais appropriés l’activité et en sont les principaux moteurs. Cette démarche de facilitation au sein des Espaces Nomades met en avant la posture de structure d’accompagnement de projet qu’est entre autres la MJC.

L’accompagnement de projets jeunesse impulsés par les jeunes

Au sein de la MJC, les jeunes ont également un rôle de participation active. En effet, il arrive régulièrement que ces derniers soient force de proposition et demande un appui à la MJC pour développer leurs projets. Il peut s’agir de demandes spécifiques comme par exemple la une mise à disposition de salles pour répéter pour un projet artistique. A partir de là, la MJC fait des propositions aux jeunes demandeurs dans le but de lancer un partenariat avec eux et créé un réel échange.

L’utilisation d’outils participatifs au sein de la gouvernance de la MJC

En ce qui concerne l’utilisation d’outils de participation dans la gouvernance de la MJC, Aurélie Gardair nous a expliqué que lors des réunions avec les instances telles que le bureau ou le Conseil d’Administration, ces outils n’étaient pas mobilisés par souci de temps et parce qu’ils ne semblent pas indispensables aux participants. Cependant, pour des réunions de type bilans ou montage de projet, les outils comme les Brainstorming, l’arpentage, sont mobilisés pour éviter un format de réunion où l’information serait trop descendante, et permettent ainsi de dynamiser les rencontres et de construire les projets de manière collaborative.

Caroline Demalle et Mériem Houassi

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