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Recette libre de l’association Bruded (3/3)

Les postures coopératives de Bruded

Après avoir présenté les raisons qui nous ont poussé à décrypter le réseau Bruded puis les principaux ingrédients qui en font un véritable réseau de coopération qui fonctionne, nous vous proposons une synthèse des postures coopératives à l’œuvre au sein du réseau.

Nous pouvons caractériser le fonctionnement de Bruded à travers quatre postures coopératives :

Être en attention :

Être en attention plutôt qu’en intention est l’une des caractéristique de la gestion d’un projet coopératif. Comme l’explique l’association Outils-réseaux, gérer un projet "en attention" signifie que « l’animateur crée des situations coopératives (faire se rencontrer les personnes, faire en sorte
qu’elles se présentent, qu’elles puissent échanger...), est à l’affût et réactif (soutenir les envies de faire, accompagner l’émergence des idées...) [1] ».

Être à l’écoute, prendre des nouvelles, transmettre une information en lien avec les réflexions de la commune... Aussi simples soient-elles, ces actions mises en œuvre par les salariés dans le cadre de leur mission d’accompagnement individuel des adhérents sont essentielles au bon fonctionnement coopératif. Elle facilite l’intégration des nouveaux, nourrissent les relations et mettent en confiance les adhérents.

Valoriser :

L’évaluation par l’estime est un élément clé de motivation à coopérer. La personne se sent estimée par ses pairs, sa production est valorisée. Lors des visites organisées par Bruded, ce sont les élus qui présentent directement leur réalisation. Ils sont les experts. A travers les échanges, ils sont évalués et estimés par leurs pairs. Dans les Brèves, les adhérents peuvent témoigner avec leurs propres mots et signer leur contribution. Les actions de Bruded ont toutes à coeur de valoriser les actions des adhérents, les communes et les hommes. La reconnaissance est une forme de
rétribution. Elle émane de la convergence de l’intérêt individuel et de l’intérêt collectif et incite à agir dans le sens de l’intérêt collectif.

Mettre en commun :

Mettre en commun est synonyme de partager et s’oppose à mettre en concurrence. C’est une source d’enrichissement collectif et compatible avec l’enrichissement personnel. Les biens communs s’inscrivent donc dans une économie du partage et de la participation, et non de l’accumulation personnelle et de l’exclusion.

Bruded a développé de nombreux outils pour faciliter le mise en commun des expériences et la pollinisation des idées. Les savoirs et vécus sont capitalisés au fur-et-à mesure. Ils constituent le bien commun du réseau, la mémoire collective.

Donner à voir :

Rendre visible les activités du réseau, donner-à-voir la richesse des projets mis en œuvre localement, c’est valoriser le réseau. Mais c’est aussi prendre un risque : celui de s’exposer à l’inconnu. Cette posture permet la circulation des connaissance et des savoirs. Elle favorise l’innovation et la créativité.

Bruded a souhaité un site internet convivial et riche d’informations ainsi qu’une lettre mensuelle fidèle à la vie du réseau. Accessibles aux membres et partenaires de Bruded mais aussi à toute personne extérieur, ces outils enrichissent la dynamique collective du réseau.

Retrouvez l’ensemble de cette recette libre dans la section Nos outils et récits en partage du site de Collporterre, dont les contenus sont disponibles sous licence CC by SA 3.0.

A l’image d’un micro-laboratoire, Collporterre favorise la création et la diffusion de connaissances libres (recherche-action) et accompagne l’appropriation des pratiques collaboratives (formation-action). L’objectif : multiplier les projets de territoires qui favorisent le vivre-ensemble et les communs.

Notes

[1Source : site Internet d’Outils réseaux, consulté le 02/09/2014, http://outilsreseaux.org/ContenuRedigeTrucsEtAstucesPourDemarrer

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